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K2 - Apport des sciences et technologies
 

Les sciences et l’artillerie

Pour tirer vite et précisément sur une cible, l’artilleur s’appuie sur des disciplines qui se sont développées et améliorées au travers des âges.

  • La géographie,
  • La balistique et les statistiques,
  • La météorologie,
  • La propagation des ondes, le repérage, les télécommunications
  • L’électronique, l’informatique et automatismes.

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La géographie, dès le XVIè siècle, apporte aux artilleurs des plans en relief et croquis, mais c’est avec l’arrivée de la carte état-major et des plans directeurs qu’il devient possible de tirer au-delà de l’horizon visible. L’artillerie profite particulièrement des avancées dans les domaines de la cartographie et de la topographie qui sont développés par la Géographie militaire. Il devient alors possible de situer dans un même référentiel les pièces et les cibles. (coordonnées polaires et coordonnées rectangulaires), d’où on élaborera les éléments de tir. On s’appuie sur la bonne connaissance de la géométrie dans l’espace.

La balistique impose ses règles dès lors que la précision du tir n’est plus aléatoire et que l’on entre dans l’univers des probabilités (statistiques). On distingue la balistique intérieure et la balistique extérieure.

  • La balistique intérieure conditionne la stabilité sur la trajectoire et la vitesse de la munition à la sortie de la pièce. Entrent en compte, l’usure du tube, le poids réel de l’obus, la tare de la poudre et sa température.
  • La balistique extérieure est perturbée par les conditions aérologiques du lieu et du moment, puis à longue distance, par les effets de la rotation de la Terre (dérivation).

La météorologie permet d’apprécier de plus en plus précisément les perturbations qui agissent sur la direction et la portée de la munition : température et densité de l’air, pression atmosphérique, action du vent sur la direction et la portée.

Les théories sur la propagation des ondes couplées avec les avancées électriques et électroniques vont avoir de grandes répercussions dans l’artillerie.

  • La capacité à détecter les cibles ennemies par les lueurs et le son (repérage) puis leurs mouvements sera à l’origine du développement de toute une gamme de matériels optiques, optroniques (laser) et électromagnétiques (radars). Il sera alors possible d’observer au-delà du domaine visible, de jour comme de nuit.
  • L’usage des ondes électromagnétiques pour les télécommunications mettront en relation directe et rapide les pièces et les observatoires sur des distances de plus en plus grandes, augmentant ainsi une bonne réactivité des artilleurs.
  • Enfin la mise en œuvre de calculateurs de toutes natures grâce à l’électronique, permet des calculs plus rapides, avec la transmission des données et les ordres par informatique, puis la manœuvre et le service des pièces va aussi bénéficier des progrès dans l’automatisation des opérations.

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S’appuyant sur toutes ces techniques, l’artillerie gagne en rapidité, en précision et en efficacité. Dans l’artillerie moderne, on ne fait plus de réglage, on pratique le tir d’emblée !






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Amis du Musée de l'Artillerie à Draguignan