Pour tirer vite et précisément sur une cible, l’artilleur s’appuie sur des disciplines qui se sont développées et améliorées au travers des âges.
La géographie, dès le XVIè siècle, apporte aux artilleurs des plans en relief et croquis, mais c’est avec l’arrivée de la carte état-major et des plans directeurs qu’il devient possible de tirer au-delà de l’horizon visible. L’artillerie profite particulièrement des avancées dans les domaines de la cartographie et de la topographie qui sont développés par la Géographie militaire. Il devient alors possible de situer dans un même référentiel les pièces et les cibles. (coordonnées polaires et coordonnées rectangulaires), d’où on élaborera les éléments de tir. On s’appuie sur la bonne connaissance de la géométrie dans l’espace.
La balistique impose ses règles dès lors que la précision du tir n’est plus aléatoire et que l’on entre dans l’univers des probabilités (statistiques). On distingue la balistique intérieure et la balistique extérieure.
La météorologie permet d’apprécier de plus en plus précisément les perturbations qui agissent sur la direction et la portée de la munition : température et densité de l’air, pression atmosphérique, action du vent sur la direction et la portée.
Les théories sur la propagation des ondes couplées avec les avancées électriques et électroniques vont avoir de grandes répercussions dans l’artillerie.
S’appuyant sur toutes ces techniques, l’artillerie gagne en rapidité, en précision et en efficacité. Dans l’artillerie moderne, on ne fait plus de réglage, on pratique le tir d’emblée !