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Vers des mesures de coordination interarmées.
 

L’implication de l’artillerie du niveau tactique vers le niveau opératif impose de respecter des mesures de coordination entre les acteurs interarmées de la manœuvre aéro-terrestre.

Ce n’est pas nouveau pour les artilleurs sol-air confrontés à la présence des aviateurs dans un espace commun. Des règles préétablies, de coordination dans la troisième dimension, permettent, en premier lieu, de fixer les règles entre eux. Puis des mesures de coordination en temps réel, voire en temps réflexe vont s’imposer pour une meilleure réactivité des uns et des autres.

Les artilleurs sol-sol se mettent à tirer de plus en plus en plus loin, donc les munitions et engins de reconnaissance vont commencer à graviter dans le même espace. Ils vont alors devoir être pris en compte dans la gestion de l’espace aérien.

Mais cela ne règle pas tout car les actions de feux au sol doivent aussi être coordonnées dans le cadre espace temps, pour confier aux uns et aux autres, les cibles qui correspondent le mieux à leurs capacités et aux attentes des commandements interarmes et interarmées, aux échelons tactiques comme aux échelons opératifs de théâtre. C’est le processus du D3D (decid, detect, deliver, damage), qui remplit ce rôle. On l’appelle aussi le targeting dont le nom est plus révélateur de son contenu que la traduction française : le ciblage. En prélude et en accompagnement des actions de feux, le renseignement est incontournable pour déterminer les zones d’action possibles.

Les coordinations 3D et D3D se complètent sans être pour autant concurrentielles, pour garantir la liberté d’action de chacun dans son domaine de compétence.


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