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FTA- Canon (allemand) de 88mm et radar GL3 (anglais).
 

Canon allemand de 88mm :

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Ce canon équipe le 401° RAA, recréé en 1945 et stationné au fort de Romainville, à Provins et à Nogent-sur-Seine.

Il est utilisé avec des radars anglais (radars GL2 et GL3 ci-dessous).

(JPG)

A propos de ces couplages radar-canon, voici en partie les commentaires de Gaston Dessornes :

"Le GL3 est un système qui comprend deux radars qui dans la pratique ne sont pas indépendants (même si certain s’y sont essayé !)

Après 1940, les anglais réalisèrent qu’une DCA du champ de bataille efficace devait être composée de trois matériels différents et liés :

  • Radar(s) de guet lointain ; Chain Home. par ex.
  • Radar d’acquisition : Zone Panoramique Identification (ZPI) pour affiner les données reçues du précédent et les identifier (IFF) ;
  • Radar de précision : Accurate Position Finder (APF) qui exploite les informations du ZPI pour conduire les tirs de la batterie.

Aux FTA, ce système fut en dotation réduite car, sans modifications importantes, il n’était pas exploitable par les APT des canons en dotation (90 M1 et 88 Flak). Dans la pratique, aux batteries de 90 avant le SCR 584, il donnait l’élément DISTANCE du tir quand les télémètres étaient (hélas souvent) défaillants ; il était aussi utilisé pour l’instruction des techniciens et à la sécurité des champs de tir lors des écoles à feu.

Les Français reçurent le GL3-C, Canadien, très semblable et concurrent du GL3-B, Anglais. [1]

La cabine APF tourne en gisement. L’APF était décimétrique et on ne savait pas encore faire les joints tournants HF. Le ZPI était métrique. Son antenne type Yagy seule tournait avec des joints basse fréquence classiques.

Pour accéder à l’APF en opération, on téléphonait au chef de poste qui arrêtait la rotation de la cabine. Pour sortir du radar, bien des opérateurs, après avoir passé des heures dans le noir, oubliaient de positionner correctement la cabine, ouvraient la porte et, éblouis, tombaient lourdement au sol... ".

[1] L’histoire tordue de ces GL, canadien et anglais vaudrait un livre que seul un non canadien /anglais pourrait écrire.
75 ans après, il y a encore des râles et de la mauvaise humeur. Au musée de l’Armée Canadienne et aux Archives Nationales à Toronto, si on y prêtait attention, on entendrait des soupirs : Lequel des deux matériels était le meilleur et le moins cher ; et surtout, le PREMIER en ligne ??? Tout avait commencé quand les anglais ont « oubliés » d’inviter les gens de la « colonie » à venir examiner, à NY, le fameux magnétron à cathode thoriée de Gutton lors de la visite de Tizar. Un ingénieur américano-canadien aurait téléphoné à ses copains, etc.. et les américains ont exigé la présence des canoques ...


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