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2ème partie : artillerie d’Afrique
 

Avec l’occupation de la zone libre le 11 novembre 1942, l’artillerie d’Afrique va désormais constituer (avec celles des Forces Françaises Libres) l’Artillerie française. Elle est immédiatement engagée en plein hiver dans la dorsale tunisienne avec un armement et un équipement d’un autre âge face à un Africakorps aguerri se battant avec l’énergie du désespoir.

Mais la préparation ardente de la revanche effectuée dans une semi clandestinité allait rapidement porter ses fruits. A Ousseltia, alors que les troupes américaines encore inexpérimentées sont bousculées, le 65eRAA interdit aux troupes de l’Axe la route du Constantinois. Reprenant l’offensive, tirailleurs algériens et légionnaires s’emparent deux mois plus tard du DJEBEL MANSOUR avec l’appui du 64. et le 10 mai 1943, la prise du DJEBEL ZAGHOUAN par les Divisions de Marche du Maroc et d’Oran ouvre la route de Tunis. Les 62, 67 et 68e d’artillerie d’Afrique sont au premier rang des artisans de cette victoire qui s’inscrit en lettres d’or sur leurs étendards.

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Campagne de Tunisie pour le 68° RAA
Amicale du 68RAA

Dès la fin de la campagne de Tunisie, l’artillerie d’Afrique est complètement réorganisée en vue des opérations en Europe, avec du matériel fourni par les Etats-Unis et sur le type des unités américaines. Le dernier régiment, le 69e RAA, est toutefois formé au Maroc avec des équipages muletiers pour pouvoir agir en zones accidentées. Les régiments tractés ou de montagne participent ainsi à la campagne d’Italie alors que ceux des divisions blindées sur automoteurs devront attendre les débarquements de Normandie et de Provence pour reprendre le combat. Au sein du Corps Expéditionnaire Français qui prend pied en Italie, le 63e RAA constitue l’artillerie de la 2e Division d’Infanterie Marocaine du général DODY, s’illustrant notamment dans les Abruzzes de décembre 1942 à mars 1943, ainsi que le 67 avec la 3e Division Infanterie Algérienne du général MONTSABERT. L’offensive du GARIGLIANO le 11 mai 1944 contribue à la chute des hauteurs du MONTE CASSINO et permet aux tirailleurs et aux goumiers marocains d’exploiter leur succès en direction de ROME où ils entrent le 6 juin.

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65° RAA en 1943
Instruction sur matériel US

Au cours de cette bataille, si les 63e et 64e RAA jouent un rôle décisif dans la rupture initiale, le 69e permet par sa souplesse d’emploi au sein de la 4e Division Marocaine de Montagne du général SEVEZ d’ouvrir la route de ROME, à travers des escarpements rocheux où l’ennemi mène un remarquable combat retardateur. Son ultime contre-attaque blindée est ainsi brisée dans la région de PICO par les puissantes concentrations de nos unités d’artillerie.

Alors que le général JUIN entre en vainqueur dans ROME, la 2e Division Blindée du général LECLERC touche enfin le sol français. Le XIe groupe du 64e RAA et le Ier groupe du 66e RAA, devenu 1/40e RANA foncent vers PARIS qui est libéré le 25 août 1944. Mais c’est en PROVENCE que débarquent les 260 000 hommes de l’Armée d’Afrique. Les automoteurs du 68e RAA sont parmi les premiers, dès le 15 août, à s’élancer avec la 1ère Division Blindée du général TOUZET DU VIGIER des plages de la NARTELLE à MARSEILLE qui tombe le 28 tandis, que les 65e et 67e RAA participent aux durs combats de TOULON. La poursuite qui s’engage dans la vallée du RHONE mène nos divisions jusque dans les VOSGES où s’illustre à nouveau le 67. Afin d’ouvrir la porte de l’ALSACE, le 63 crée par des feux puissants une brèche dans la trouée de BELFORT qui est conquise de haute lutte sous des tempêtes de neige le 25 novembre 1944. Parallèlement, le 68 participe à l’exploitation de ce succès et le 19 novembre, son IIe groupe est la première unité d’artillerie française à atteindre le Rhin avant de libérer MULHOUSE le lendemain.

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64° RAA en 1945
Half-track à l’assaut de Royan

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