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3- Manoeuvre de Stuttgart.
 

Extrait de l’"Historique de l’artillerie de la 2° Division d’Infanterie Marocaine - 1942-1945"

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Manœuvre de Stuttgart

À la suite de nouvelles directives du Général commandant la 1ère Armée, l’axe de marche de la 2ème D.I.M. s’oriente plein Est le 18 Avril. Son front Sud-Nord s’étend de Horb à Neu-Bulach. La Division marchant dans les traces de la 5ème D.B., le 5ème R.T.M., appuyé par le I/63, s’est avancé sur l’axe Nagold-Bendorf. Le 4ème R.T.M. appuyé par le II/63, couvre le flanc Nord de la Division entre Wildberg et Herrenberg. Il coupe ainsi la voie de retraite vers le Sud de la 716ème Division allemande. Devant cette menace, l’ennemi ramène le 19 avril au moins un régiment devant Wildberg et lance sur la ville plusieurs contre-attaques appuyées par des chars. Chaque fois il recule devant la violence et la précision des tirs du II/63 déclenchés plusieurs heures durant par son observateur avancé, le Lieutenant Barillon, et laisse finalement un char Mark IV et de nombreux morts sur le terrain. Déjà auparavant, avec l’aide du Piper-Cub, le Groupe a dispersé plusieurs rassemblements et détruit un autre char Mark IV. Il a consommé plus de 1.200 coups dans cette seule journée.

Mais les troupes repoussées au Nord par la 3ème D.I.A. insistent pour se frayer un chemin vers le Sud. Dans la journée du 20, elles arrivent à reprendre Küppingen et menacent Nüfringen et Rohrau où se trouvent les II/63 et IV/63. L’infiltration continue le soir dans l’obscurité. La situation est confuse. Le II/63 et le IV/63 reçoivent l’ordre de se replier. Sur la grande route Herrenberg-Stuttgart, qu’ils doivent emprunter, des voitures ont déjà été attaquées dans l’après-midi par des tireurs isolés. Dans la nuit sombre, deux batteries du II/63 se replient de justesse sous la menace directe de l’infanterie ennemie, tandis que la 5ème batterie, trouvant sa route coupée par la colonne ennemie en marche, doit faire demi-tour et rejoindre le groupe au petit jour par des chemins détournés. Quant au IV/63, après s’être replié une première fois dans l’après-midi d’Ehningen à Rohrau, au moment où les fantassins allemands se trouvaient à 400 mètres d’une de ses batteries, il se porte à Gultsheim sous le feu des armes automatiques et de l’artillerie. Ces deux mouvements lui coûtent deux morts et cinq blessés. À 2 heures, un tir du III/63 sur Küppingen surprend un rassemblement ennemi qui est dispersé, abandonne une partie de ses armes, fait sauter les canons et se réfugie dans les bois à l’Est de Nüfringen. À 7 heures une préparation des II/63, III/63 et IV/63 sur Küppingen précède l’assaut de l’infanterie qui doit reprendre la ville. Mais les tirs d’artillerie ont causé de telles pertes que l’attaque du 151ème R.I. tombe dans le vide. Küppingen est réoccupé sans combat et la menace sur Herrenberg est définitivement écartée. Les éléments adverses, après avoir traversé Nüfringen et s’être répandus dans les bois, sont harcelés par nos tirs pendant toute la matinée du 21. Décimés, isolés par petits groupes, ils sont presque tous fait prisonniers.

Cependant, la manoeuvre de Stuttgart se développe. Le Combat-Command 6 de la 5ème D.B. entre dans la ville à 15 h 30 par la vallée du Neckar, le C.C.4 à 17 h 30, la 3ème D.I.A. y arrive par le Nord et l’Est en fin de soirée.

Au cours de ces dernières opérations, le Colonel Lassus a été muté à l’État-Major de l’Artillerie de l’Armée. Le Colonel Dubois, qui a fait la campagne de Tunisie et a eu ainsi l’occasion de connaitre le I/63, est arrivé le 13 Avril à l’A.D. Il en prend le commandement le 20.

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