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Chapitre 3 : De la Révolution à la Restauration
 

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Voir aussi sur ce site une organisation en date du 7 mai 1795, dont on ne parle pas ci-dessous.

En 1790, l’Assemblée Nationale retira l’artillerie des effectifs de l’Infanterie. Le décret du 2 décembre 1790, supprima la place de Premier inspecteur général de l’artillerie, vacante depuis la mort de Gribeauval, et ordonna la formation du Comité de l’artillerie pour remplir une partie de ses fonctions, en éclairant le pouvoir exécutif sur les questions intéressant le personnel et le matériel de l’arme. Les officiers généraux de l’artillerie devaient se réunir à Paris tous les ans et le travail était rédigé par un Comité central.

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Le 15 décembre 1790, un décret fixe la nouvelle organisation de l’armée et donne à l’artillerie la composition suivante :

Les Troupes du Corps de l’artillerie

  • 7 régiments d’artillerie à 2 bataillons de 10 compagnies de 55 canonniers
  • 10 compagnies d’ouvriers de 55 hommes
  • 6 compagnies de mineurs de 63 hommes
  • 8 compagnies de canonniers invalides
  • 118 compagnies de canonniers garde-côtes.

Deux compagnies d’artillerie à cheval ou "volantes" sont créées.

L’Uniforme

La révolution conserve à l’artillerie l’uniforme de 1786, se contentant d’en faire disparaître les attributs royaux (fleurs de lys des retroussis) ; il est le suivant :

  • habit bleu,
  • parements, revers, collet, veste culotte et contre-épaulette en drap bleu,
  • doublures et passepoil écarlates,
  • boutons jaunes.

Mais en raison des difficultés d’approvisionnement, au cours des campagnes de la Convention et du Directoire, la tenue est rarement uniforme et on porte des effets de toutes sortes.

Les Drapeaux

A la révolution, les régiments n’ont plus qu’un seul drapeau aux couleurs nationales, bleu et rouge par opposition, traversé par une croix blanche portant les inscriptions "discipline, obéissance à la loi" avec en son centre deux canons croisés surmontés de la lettre R, entourés de deux branches de laurier à la jonction desquelles figure le numéro du régiment.

Cette organisation est modifiée dès le 1 avril 1791 par l’attribution à l’artillerie d’un état-major général composé de 10 officiers généraux (4 lieutenants-généraux et 6 maréchaux de camp) et de personnel pour le service des places. De plus, les 7 régiments quittent leurs noms d’écoles et prennent les numéros de 1 à 7. Le Corps-Royal continue à compter dans l’infanterie à son rang protocolaire mais sans numéro. Dans le même temps, le titre de Bas-Officier, est remplacé par celui de Sous-Officier.

Les compagnies d’ouvriers et de mineurs quittent également le nom de leurs capitaines et sont numérotés.

En 1792, le Régiment d’artillerie et les compagnies d’ouvriers des colonies, (appartenant à la marine) ayant été réunis à l’artillerie de terre, le Corps de l’artillerie se trouve porté à :

  • 8 régiments d’artillerie à pied de 2 bataillons à 10 compagnies de 75 hommes ; le 8ème Régiment étant affecté au service des côtes, les compagnies gardes-côtes furent supprimées.
  • 13 compagnies de canonniers vétérans en remplacement des compagnies de canonniers invalides qui furent également affectées au service des côtes.
  • 13 compagnies d’ouvriers.
  • 10 compagnies d’artillerie à cheval dite légère ou volante.

Le nombre et la composition détaillé des formations qui varièrent grandement en fonction des événements guerriers de cette période, seront passés sous silence afin de garder une clarté relative à ce résumé historique.

Le 9 vendémiaire an XIII ( 1er octobre 1804), le Corps de l’artillerie prend le nom de Corps Impérial de l’artillerie. La Garde Impériale est créée et l’artillerie de la Garde des Consuls forme l’artillerie de cette Garde.

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En 1813, le Corps Impérial de l’artillerie comprend :

Les Troupes du Corps Impérial de l’artillerie

  • 1 État-major général de 211 officiers dont 1 Premier Inspecteur Général, 12 généraux de division et 20 généraux de brigade,

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Artillerie de la Garde Impériale

  • 1 régiment d’artillerie à pied de la Garde à 11 compagnies,
  • 1 régiment d’artillerie à cheval de la Garde à 4 compagnies, avec 400 chevaux,
  • 2 bataillons du train d’artillerie de la Garde à 6 compagnies, avec 3.418 chevaux,
  • 1 compagnie d’ouvriers de la Garde,
  • 1 compagnie de canonniers vétérans de la Garde,

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Artillerie de ligne

  • 8 régiments d’artillerie à pied formant un total de 207 compagnies,
  • 8 régiments d’artillerie à cheval formant un total de 49 compagnies, avec 4.728 chevaux,
  • 27 bataillons du train d’artillerie formant un total de 189 compagnies, avec 41.877 chevaux,
  • 2 bataillons de pontonniers formant un total de 19 compagnies,
  • 19 compagnies d’ouvriers,
  • 5 compagnies d’armuriers,

et comme troupes auxiliaires et écoles,

  • 18 compagnies de canonniers vétérans,
  • 145 compagnies de garde-côtes,
  • 33 compagnies de canonniers sédentaires,
  • 1210 employés d’artillerie,
  • et 96 artilleurs de tous grades dans les écoles d’application et régimentaires.

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Le 5 août 1829, les régiments sont divisés en batteries comprenant des Canonniers servants, soit à pied, soit à cheval et des Canonniers conducteurs. Les escadrons du Train n’étant plus chargés des attelages des batteries de campagne, sont réduits à 6 escadrons et chargés des attelages des parcs de campagne, de siège et de pont ainsi que de tous les approvisionnements de l’artillerie sous l’appellation d’Escadrons du Train des parcs d’artillerie.

L’artillerie adopte les grades et appellations de la Cavalerie ainsi que l’étendard pour emblème en lieu et place du drapeau.

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