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2 - La perte de Dijon (29-31 octobre 1870).
 

La perte de Dijon (29-31 octobre 1870)


Pendant que l’armée des Vosges s’organise à Dole, les troupes allemandes du général Werder arrivent à Lure, à l’ouest de Belfort, le 13 octobre. La vallée du Doubs est mise en défense mais les troupes allemandes progressent vers l’ouest, passent par Vesoul, délaissant Besançon et Dole. Le 26 octobre elles atteignent Gray et leur prochain objectif est Dijon, défendue par les troupes du général Fauconnet. Le 27, l’armée française commandée par le général Bazaine dépose les armes à Metz.

Le colonel Fauconnet renonce à défendre Dijon. Il replie ses troupes sur Auxonne et Beaune. Le 29, la 3° brigade badoise atteint Dijon défendue par quelques volontaires. La population décidant de résister, le préfet décide de rappeler les troupes du général Fauconnet qui rejoignent Dijon dans la nuit du 29 au 30 octobre.

Le 30 octobre, malgré la résistance des Mobiles, les Allemands pénètrent dans Dijon. Le général Fauconnet est tué lors des combats menés avec l’active participation de la population civile. Devant la résistance française, les troupes badoises finissent par se retirer. Mais les troupes françaises reculent également jusqu’à Beaune. Le 31, Dijon, sans défenseurs, capitule et subit l’occupation allemande.

Dans la région de Beaune le général Crémer rassemble et organise des troupes éparses, tandis que des groupes de francs-tireurs tiennent la vallée de la Saône. Début novembre, les Allemands marchent en direction de Dole où Garibaldi forme l’armée des Vosges. Le détachement allemand, face à une guerre de guérilla, rebrousse chemin le 5 novembre. Les allemands essayent aussi d’avancer vers le sud et atteignent Nuits-Saint-Georges malgré une guérilla active. Finalement, les Allemands se contentent d’occuper Dijon et la région avoisinante.

Suite à la perte de Dijon, l’armée des Vosges reçoit du gouvernement de Tours la mission de défendre les défilés du Morvan et d’empêcher un mouvement de l’ennemi sur le flanc droit de l’armée de la Loire. Le 9 novembre, elle quitte Dole pour Autun.

Pour cette mission Garibaldi ne dispose initialement que de 6 000 hommes, sans artillerie ni de cavalerie. L’armée se renforce peu à peu et elle est dotée le 4 novembre 1870 d’une première unité d’artillerie, la 1° batterie de montagne du 6° régiment (commandant Pohin). Elle vient de Besançon et elle était auparavant affectée au corps d’occupation de Rome. Le 13 novembre, la 2° batterie (4 de campagne) des mobiles de la Charente inférieure, commandée par le capitaine Senné, est mise à la disposition de l’armée des Vosges. Elle s’installe au petit séminaire d’Autun.

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