La création du 17e régiment d’artillerie
Sous le Premier Empire, puis sous la Restauration, l’artillerie française est organisée en régiments
à pied et à cheval. Or, une ordonnance royale signée par Charles X en 1829 modifie profondément la structure de l’artillerie. Cette réorganisation a pour but de regrouper des batteries à cheval et des batteries à pied au sein des mêmes régiments.
De nouvelles restructurations de l’artillerie sont instituées par un décret impérial de Napoléon III du
14 février 1854 en vertu duquel sont constitués des régiments à pied, montés et à cheval. C’est dans ce contexte que naît le 17e régiment d’artillerie à cheval, formé le 16 mars 1854 par décision impériale du 6 mars précédent. Il est constitué à partir de l’état-major du 8e RA, de huit batteries et d’un cadre de dépôt issus des 8e, 9e, 10e et 11e régiments d’artillerie.
Le 17e prend possession de l’ancienne caserne du 8e RA à Vincennes. Son premier chef de corps est le colonel de Vivès.
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L’étendard du 17° RA
Filiation du 17e groupe d’artillerie
- 17e régiment d’artillerie à cheval
Créé le 16 mars 1854 à partir de l’état-major du 8e et des batteries des 8e, 9e, 10e et 11e régiments d’artillerie, il est d’abord basé à Vincennes, puis à Bourges en 1857, Toulouse en 1861, Metz en 1868, Maubeuge puis La Fère en 1871.
- 17e régiment d’artillerie
Réorganisé le 10 mai 1872 à partir des batteries des 8e, 11e, 15e et 17e régiments d’artillerie.
- 17e régiment d’artillerie de campagne
Le 1er septembre 1883, il est réorganisé en régiment d’artillerie de campagne et s’installe à La Fère, puis à Abbeville et enfin Amiens en 1914.
- Régiment d’artillerie de marche 17/217
Formé le 1er mars 1919 avec des groupes du 17e et du 217e, il est basé à Abbeville en 1919, puis à Hesdin en 1923.
- 17e régiment d’artillerie divisionnaire
Il devient 17e RAD le 1er janvier 1924 à Laon. Il est dissous le 5 mai 1929.
- 17e régiment d’artillerie divisionnaire
Il est reformé le 5 mai 1929 à partir du 106e RAL complété par le 101e. Il est situé à Sedan, puis à Laon, à nouveau Sedan en 1929, enfin Stenay en 1937. Il est dédoublé en 17e et 217e le 2 septembre 1939 et il est capturé le 23 juin 1940.
- 17e régiment d’artillerie
Reformé après la Libération, le 30 novembre 1945, il retourne à Laon où il est dissous le 1er février 1946.
- 1er groupe d’artillerie du 17e RA
Le 1er juin 1952, il est rebaptisé et s’installe à Sedan. Il devient un bataillon, puis un groupe de marche (à pied) le 15 septembre 1955.
- 17e groupe d’artillerie
Reformé le 1er octobre 1962, il est dissous le 30 avril 1964.
- 17e régiment d’artillerie
Il est reconstitué en 1970 à partir du 701ème groupe d’artillerie installé à Biscarrosse (dont il reprend l’insigne).
- En 2000, il prend l’appellation de 17ème groupe d’artillerie et assure le fonctionnement du Centre National d’Evaluation et de Formation à la
lutte anti-aérienne toutes armes inauguré en 1996. Le 1er juillet 2007, le 17ème groupe d’artillerie se voit confier la création du Centre de Formation Cynotechnique, avant de rejoindre le Commandement des Centres de Préparation des Forces (CCPF) de Mailly-le-Camp en juillet 2008.
Mission du 17ème Groupe d’Artillerie
Le 17ème groupe d’artillerie a deux missions principales
:
- La formation, l’entraînement et le contrôle des
unités extérieures dans le domaine de la lutte anti-
aérienne toutes armes au sein du Centre National
d’Evaluation et de Formation pour la Lutte Antiaérienne
Toutes Armes : le 17ème groupe d’artillerie dispense des stages de formation officiers et sous-officiers LATTA dans le cadre des formations de cursus et d’adaptation.
Il entraîne et contrôle au tir aérien l’ensemble des formations de l’armée de terre. Ces tirs s’effectuent au
canon de 20 mm sur affût 53T2 et VAB T20/13 à la mitrailleuse calibre 50 et au FAMAS. Ces stages
s’effectuent principalement dans le cadre des métiers
spécifiques, mais aussi lors de mise en condition avant
projection.
En parallèle, le CNEF LATTA forme depuis août 2011
tous les instructeurs et tireurs sur VAB TOP 12,7 et LGA 40, avant projection sur le théâtre afghan.
Pour assurer ces missions et s’adapter de façon optimale
aux besoins des formations stagiaires, le CNEF conçoit, réalise et pilote ses propres cibles : télé pilotées
volantes SQ20 ou larguées et flottantes VAB TOP.
- La formation des maîtres de chiens : le groupe
dispose d’un centre dédié, le centre de formation cynotechnique, qui forme les équipes homme/chien de
l’armée de Terre et de la marine.
Y sont dispensées, les formations de cursus pour les
officiers (futurs chefs de section au 132ème BCAT) ; les
sous-officiers de recrutement direct (FSI/FSE/FS1),
des sous-officiers de recrutement semi-direct (BSAT/
BSTAT) et les MDR (FSE) mais aussi, les FSI cyno au
sein des PSC Nord et Sud. S’y ajoutent des formations
d’adaptation (pistage), des stages de qualification en
recherche d’explosifs, d’armements ou de stupéfiants.
Enfin, une section de formation professionnelle du
CMFP de Fontenay-le-comte, basée au 17ème GA, assure
la formation des agents cynophiles de sécurité dans le cadre de la reconversion.
Le 17ème GA assure également diverses missions secondaires
: participer au soutien des exercices sol-air annuels NAWAS, encadrer les PMD, les examens de langues, etc...