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1515- Marignan
 

Marignan

En août 1515, François 1er franchit les Alpes avec 30 000 hommes et une artillerie forte de 72 grosses pièces et 2 500 pionniers aux ordres du Grand maître Jacques Ricard de Genouillac, surnommé Galiot comme son oncle le premier Grand maître, afin de s’emparer du Milanais.


Les débuts de campagne sont heureux, et l’artillerie française s’accroit de celle prise dans les places ou enlevée aux suisses aux débouchés des Alpes. La confrontation décisive entre français et suisses va avoir lieu à proximité de Milan, à Marignan (aujourd’hui Melegnano).


Les français s’installent le long de la route Milan-Plaisance en deux lignes défensives successives et parallèles, couvertes par des retranchements garnis d’artillerie qui tiennent les chaussées sous ses feux, légèrement en hauteur par rapport à la plaine marécageuse qui leur fait face. Par ailleurs, la position ne peut être abordée que par 3 digues dont la principale porte la route et qui constituent les seuls terrains praticables à la cavalerie.

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Le 13 septembre, vers 2 ou 3 heures de l’après-midi, les suisses avancent sur les digues en trois colonnes massives de piquiers, leur artillerie suivant sur la route principale, afin de s’emparer de la première position. A 150 ou 200 mètres, l’artillerie française fait feu et disloque une partie des forces adverses malgré la prise de quelques pièces. Les suisses reprennent leur progression malgré les charges de la cavalerie française. La première ligne est en grand danger quand la nuit se met à tomber ce qui stoppe les combats. Le Grand maître profite de cette accalmie pour replier son artillerie sur la deuxième ligne et la repositionner dans les retranchements.


L’armée française se réorganise en attendant le choc. L’assaut reprend le 14 septembre dés l’aube. Malgré leur courage et leur abnégation, les suisses sont balayés par les tirs de l’artillerie. Ils sont alors obligés de se replier pour se regrouper. Ils lancent un dernier assaut qui se veut décisif. A très courte portée, l’artillerie les foudroie et stoppe leur avance. Ils sont alors contraints de faire intervenir leur propre artillerie. Un duel s’engage alors, dominé par l’artillerie française. Partout refoulés, incapables de s’emparer de la position, les suisses s’obstinent. Vers midi, apprenant l’arrivée prochaine de la cavalerie vénitienne, alliée de la France, les suisses se replient en abandonnant leurs prises et plus de la moitié des leurs sur le terrain.



Les 70 canons français sont commandés par Jacques Galiot de Genouillac, seigneur d’Assier, Grand Maître de l’artillerie de François 1er.

Une frise, tout autour de l’église d’Assier, raconte l’emploi de l’artillerie à cette époque. (à visiter).

Voir aussi l’article, sur le Blog "Zone Militaire" de Laurent Lagneau, paru lors du cinquième centenaire de cette bataille : cliquer ici.


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